lundi 9 juin 2014

De la Perse aux États-Unis ... en passant par Versailles.


Le premier grand voyage d'exploration d'André Michaux a pour objectif la Perse (l'Iran actuel) et passe à travers la Syrie et la Mésopotamie (l'Irak). Deux mois après son retour, il est envoyé en mission aux États-Unis où il restera onze ans, comme je le raconte dans l'épilogue de mon livre : L'extraordinaire voyage d'un botaniste en Perse - André Michaux : 1782-1785.


 Première page du manuscrit d'André Michaux
(photo prise à la Bibliothèque municipale de Versailles en novembre 2013)


Il est intéressant de noter qu'une grande partie de son premier voyage se déroule pendant la guerre d'Indépendance américaine. Aussi étonnant que cela puisse apparaître aujourd'hui, il s'agit d'une guerre mondialisée. Les affrontements entre Français et Britanniques puis les négociations et les Traités de paix qui s'ensuivent ont des répercussions sur le voyage d'André Michaux. Les Préliminaires de la paix de janvier 1783 et le Traité de Versailles de septembre 1783 sont signés à Versailles, dans les locaux de l'Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine. 



L'ancien Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine à Versailles.
Porte d'entrée, rue de l'Indépendance américaine.
C'est ici que fut signé le Traité de Versailles, mettant fin à la guerre d'Indépendance américaine.



Cour de l'Hôtel et porte d'entrée de la Bibliothèque municipale de Versailles.

Les Préliminaires de la paix de janvier 1783 et le Traité de Versailles de septembre 1783 sont signés à Versailles, dans les locaux de l'Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine.  Ce bâtiment, classé, situé rue de l'Indépendance américaine, abrite aujourd'hui la Bibliothèque municipale de Versailles. C'est ici que, parmi un très important fonds d'archives, est conservé le manuscrit du Journal de voyage en Perse d'André Michaux.



Couverture du manuscrit d'André Michaux
(photo prise à la Bibliothèque municipale de Versailles en novembre 2013)


Pendant son séjour aux États-Unis, Michaux n'oubliera jamais la Perse où il espère faire un nouveau voyage, comme il l'explique à plusieurs reprises à ses correspondants. Pourtant, lorsqu'il revient en France en 1796, c'est aux États-Unis qu'il souhaite retourner le plus tôt possible, pour explorer d'autres contrées. Il a d'ailleurs laissé dans son logement près de Charleston (Caroline du Sud) une partie de son matériel. Mais c'est vers les Terres australes qu'il se rendra et il décédera en 1802 à Madagascar. Son fils qui avait été envoyé la même année fermer le jardin de son père à Charleston, y retrouvera des documents provenant de son voyage en Perse, qu'il léguera à une bibliothèque de la ville, la Charleston Library Society, et où ils sont toujours conservés, comme j'ai pu le constater moi-même en avril 2014.



Devant la Charleston Library Society, le 5 avril 2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire